De nombreux facteurs peuvent entrer en ligne de compte lorsqu’il s’agit de définir les causes qui peuvent pousser un joueur à adopter une conduite de jeu pathologique. Nous avons divisé ces facteurs en plusieurs catégories distinctes : démographiques, biologiques, psychologiques ou encore sociaux. Des facteurs de comorbidité existent également, comme nous l’expliquons ci-dessous.
🔸 Les facteurs démographiques
Même s’il ne faut pas faire de généralités, des études ont prouvé une prévalence accrue de comportements de jeu pathologiques chez les adolescents et les jeunes adultes, tout comme c’est le cas pour les autres comportements addictifs. En effet, une étude rapporte que 60 à 80 % des jeunes adultes ont joué au moins une fois dans les 12 derniers mois, et environ 10 % de la population des jeunes adultes a un comportement de jeu pathologique.
Les seniors constituent une autre population à risque, notamment pour les problématiques liées à cette classe d’âge : inactivité, revenus plus faibles ou encore isolement. Il est important de souligner que le jeu constitue l’une des activités les plus fréquentes chez les seniors.
🔸 Les facteurs biologiques
Des déterminants développementaux et génétiques peuvent également entrer en ligne de compte dans la naissance de comportements de jeu pathologique. En effet, si l’entourage familial témoigne des signes de conduites addictives, le sujet aura plus de risques de développer un comportement de jeu pathologique. Cela est d’autant plus vrai si les ascendants ont des antécédents d’addiction aux jeux d’argent.
Des facteurs neurobiologiques peuvent également entrer en compte. Une déficience en sérotonine, qui est le neurotransmetteur permettant le contrôle de l’impulsivité, peut provoquer un effet euphorisant sur les joueurs. Un excès de noradrénaline, quant à lui, peut causer une trop grande excitation lors des sessions de jeu, ce qui peut entraîner des attitudes de jeu pathologiques.
🔸 Les facteurs psychologiques
Les joueurs compulsifs minimisent généralement leurs problèmes et utilisent souvent des biais cognitifs pour justifier leur attitude, comme le sophisme du joueur. Cette pensée résulte d’une erreur de logique selon laquelle le parieur estime que s’il a perdu plusieurs fois d’affilée, d’autant plus s’il croyait n’avoir que peu de chances de perdre, il va forcément pouvoir se refaire car le résultat opposé va arriver tôt ou tard.
Un autre facteur de risque est la présence d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), notamment chez les jeunes sujets.
🔸 Les facteurs sociaux
De nombreux facteurs extérieurs peuvent contribuer à la naissance de comportements addictifs. Par exemple, l’environnement familial dans lequel un joueur est élevé peut favoriser la transmission de conduites à risque, comme nous l’avons vu dans les facteurs biologiques.
Le stress, l’anxiété, ou encore des problèmes dans la sphère personnelle ou professionnelle peuvent constituer d’autres facteurs déclencheurs. Dans le cas des casinos et paris sportifs en ligne, l’isolation et l’enfermement sont autant de facteurs pouvant conduire à des comportements de jeu pathologique exacerbés par la disponibilité immédiate de tels divertissements.
🔸 Les facteurs de comorbidité
Plusieurs facteurs de risque peuvent faciliter le développement d’attitudes addictives. En effet, la présence d’autres addictions est susceptible d’augmenter les chances de voir survenir des comportements pathologiques vis-à-vis du jeu. Par exemple, l’addiction à des substances telles que l’alcool, la drogue, les médicaments ou le tabac, l’addiction au travail ou encore l’addiction aux écrans sont autant de dépendances qui peuvent rendre un joueur vulnérable.
Des troubles psychologiques avancés peuvent également être des facteurs aggravants. C’est notamment le cas des troubles dépressifs, des troubles de la personnalité ou bien des troubles anxieux. Une consultation pour le traitement de tels problèmes peut mener au diagnostic d’un comportement de jeu pathologique.